Yup !
Comment traverser votre Erasmus le mieux possible ? Dans cet article, je m’adresse à celles et ceux qui souhaiteraient partir en Erasmus en Italie, plus particulièrement à Rome.
Pourquoi partir ?
Déjà parce je ne connais personne qui a détesté son Erasmus, ça ouvre l’esprit et on apprend à se débrouiller seul(e). Ca fait grandir et puis, découvrir une autre culture ça aide à redescendre un peu sur terre (Oui l’ethnocentrisme/les égos surdimensionnés ça court les rues.) Pour moi c’était une nécessité de partir, les cours de l’UCL étaient plutôt répétitifs et j’en avais marre de mon quotidien belge, depuis le début de mes études, le programme Erasmus a toujours été une étape évidente.
Quelles destinations ?
« L’important, ce n’est pas la destination mais le chemin parcouru ». Je ne sais plus qui a dit ça mais je suis d’accord avec cette personne. J’ai toujours imaginé mon Erasmus dans le grand nord, au Canada…. Et je suis partie 5 mois en Italie… Tous les chemins mènent à Rome, me direz-vous. Vu mes antécédents merdiques pendant mon bachelier, je n’ai eu guère le choix… Mais je ne regrette rien ! Même si Rome ne m’attirait pas spécialement, j’ai eu la chance de découvrir un pays que je connaissais peu, une culture que je ne connaissais que par ses stéréotypes et des personnes formidables qui sont aujourd’hui des amies <3. Peu importe la destination, vous y découvrirez forcément quelque chose d’intéressant et/ou des personnes qui méritent d’être connues.
Faire sa valise ?
J’adore autant que je déteste devoir faire mes valises, enfin j’adore les faire mais j’ai horreur de les vider ! Les remplir n’est pas un problème, d’ailleurs elles sont toujours bien trop remplies et après je me retrouve tel Bibendum à l’aéroport… Je le sais à chaque fois et pourtant je continue d’y mettre toute ma vie ! Du coup, mon premier conseil, c’est de ne pas trop mettre dans ses valises (ben merci, sympa le conseil!). Plus sérieusement, une valise d’Erasmus relève du casse-tête… Comment emporter au moins la 1/2 de sa vie dans « quelques » valises ? Avant toute chose, renseignez-vous sur les températures ! Si vous partez en hiver ou quand il fait froid, je vous plains sérieusement. Je suis partie en février où il faisait 15 degrés et je suis revenue en juillet quand il en faisait 35, j’ai donc du faire un aller-retour au mois d’avril pour ramener mes vestes et mes manteaux. Je vous conseille donc d’évaluer le moment où les températures vont changer pour choisir la date de votre A/R (si vous êtes au Canada, « bon chance ».), si vous avez de la famille ou des amis qui viennent vous rendre visite, n’hésitez pas à leur refourguer quelques trucs aussi, en cas de force majeur, vous pourrez toujours vous envoyer des colis avec vos affaires (ceci n’est pas valable en Italie, le service postal est une vraie plaie !)
Comment ?
Si vous partez à Leuven ou à Lille, je n’ai pas d’autres choix que de vous conseiller la voiture ou le train. Si vous avez décidé d’aller plus loin que le bout de votre nez, Brussels Airlines fait des chouettes formules pour les étudiants ! Ce sont les billets b.student spécialement conçus pour les étudiants Erasmus, vous payez 199€ pour tous les billets en Europe et je pense qu’il y’a des billets pour Moscou (299€) et Tel Aviv (399€). La formule vous propose de réserver votre aller au début de votre voyage, pour le retour vous donnez une date approximative que vous pourrez changer gratuitement si besoin. La compagnie vous offre 2x23kg de bagage en soute et un trolley/sac à main en cabine, elle prévoit aussi de vous donner 5 codes promos de 20% pour vos A/R pendant votre séjour, ceux-ci peuvent aussi être utilisés par vos visiteurs ! Il faut checker un peu les vols mais généralement la formule est plutôt intéressante, personnellement c’est ce que j’ai utilisé ! Comme je n’avais pas envie d’appeler pour changer mon retour, j’ai fait ma réservation par PM sur Facebook et en quelques heures c’était booké.
Italie, Rome, La Sapienza ?
Je me suis inscrite à La Sapienza, c’est l’Université number one d’Italie, d’ailleurs c’est la plus vieille université du monde (oui oui rien que ça, 1300 mon petit !). Et toutes mes excuses à l’UCL, mais comment avez-vous pu construire un truc aussi laid avec les moyens de 1950 !? Alors qu’à Rome ils te font un palace en 1303… Va falloir revoir votre architecture les gars. Cette Université est apparement reconnue pour le droit, personnellement je suis en communication et je ne l’ai pas choisie pour sa réputation. Son point positif c’est d’être ancienne, d’avoir l’habitude des Erasmus et de proposer des cours très diversifiés (mode, archi, photographie, etc.), des cours qui ne sont pas forcement proposés à l’UCL. L’université est située près de la gare et il y a des arrêts de bus juste devant donc elle est plutôt accessible. Pour l’accueil des Erasmus, ils organisent des réunions et des bouffes pour faire connaissance, le service ESN qui s’occupe des Erasmus est très développé et organise énormément d’activités pour les nouveaux arrivants.
Se loger ?
Personnellement c’est sur Facebook qu’on a trouvé, il y a plein de groupe d’Erasmus, de location, il suffit d’un peu chercher, pour moi ça reste toujours le bon plan d’aller chez des particuliers ou de demander à des locaux. Renseignez-vous auprès des gens qui y ont été pour voir les quartiers, les lieux etc. L’abonnement de métro/bus ne coûte que 35€/mois ce qui est relativement bon marché, malheureusement il n’y a que deux lignes de métro dans le centre, essayez donc de trouver un logement assez proche d’un arrêt de métro, vos pieds vous remercieront. J’éviterais le quartier de San Lorenzo et d’être trop proche de la gare de Termini le soir, en journée pas de problème. Nous n’avons jamais rien eu dans ces quartiers mais ils sont tout de même un peu creepy pendant la nuit… Si j’étais vous, j’irais pas loin d’Ottaviano/Lepanto, pour moi c’est le coin parfait ! Encore une fois tout dépend de vos cours, même si vous êtes inscrits à la Sapienza, certains cours se donnent dans des facultés différentes éparpillés un peu partout dans la ville (Ex : les cours de communication se donnent à Vittorio Emanuele, le service administratif à Via Salaria, etc. Si vous êtes proche d’un arrêt de métro, tout devrait bien se passer ! N’allez pas vous exiler trop loin du genre à Battistini ou à Cinecitta.
L’administratif ?
Vous allez haïr tout ce qui touche à l’administratif, personne n’y échappe. « Il faut aller chercher ce papier, le faire signer et demander un cachet, ensuite demander un duplicata officiel que vous scannez et renvoyez par recommandé au secrétariat, vous retournez au secrétariat (quand c’est ouvert, il faut généralement 3 essais avant d’y arriver), amener une copie de sa carte d’identité, de son test de langue et…. » Bref c’est le parcours du combattant, notez toutes les infos dans un agenda et mettez toutes les deadlines en EVIDENCE. Si vous avez vu le début du film « L’auberge espagnole« , c’est exactement ça. Heureusement l’Italie n’est pas très à cheval sur les papiers (ce n’est pas le cas de la Belgique), il vous faudra donc les oppresser un peu pour arriver à vos fins. #bonchance
Les cours ?
Normalement votre université vous donne les cours disponibles dans l’université d’accueil, par contre, ils ne sont pas toujours à jour. Ne vous inquiétez pas trop rapidement, ce n’est qu’une fois sur place que vous choisirez réellement vos cours en fonction des disponibilités et des horaires. La méthode d’enseignement italienne est très différente de la belge (en tout cas de celle de l’UCL), il est possible de suivre les cours de deux manières « avec fréquentation des cours » et en tant qu’étudiant « qui ne vient pas au cours » (ils l’appellent autrement évidemment). Le programme est un peu différent en fonction de l’option que vous choisissez, je vous conseille de prendre la deuxième option, vous n’aurez pas d’exercices ni de travaux à rendre pendant l’année, juste à vous soucier d’étudier en fin de quadrimestre. Evidemment tout dépend des préférences de chacun, je sais que ne rien foutre pendant 4 mois et pleurer le dernier c’est ce que je « préfère ». En Italie, on vous demandera d’acheter des livres et de les étudier, personne ne prend de notes aux cours… Encore une fois sur Facebook et sur Internet vous pourrez trouver des résumés à moindre frais pour ne pas en avoir pour 280euros à la Feltrinelli (Fnac italienne). J’ai suivi les cours de Fotografia della moda, Sociologia della comunicazione e della moda et Teorie della comunicazione e dei nuovi media.
Les examens ?
C’est ici que les romains s’empoignèrent (je suis drôle hein ?). Après avoir stressé comme un cochon, insulté toutes les personnes autour de vous et étudié au point de ne plus vous laver… Il faudra passer les examens ! En Italie, la session de fin d’année s’étale sur 2 mois (juin-juillet), il y a trois appels pour chaque examen et on peut s’inscrire à n’importe quel appel (sachant que si vous vous inscrivez au dernier vous n’avez donc qu’une seule chance de pouvoir le réussir). Les points sont sur 30 et le minimum est de 18, en dessous vous devez repasser l’examen au prochain appel. Les examens sont pour la plupart des examens oraux, après vous être inscrit, vous recevez votre convocation avec laquelle vous vous rendez à l’examen, tout le monde rentre dans la classe et c’est parti ! Le professeur appelle les élèves un par un et on va déblatérer notre savoir à son bureau. Les professeurs sont souvent sympas avec les Erasmus si on fait un effort et qu’on essaye de parler italien.
La coût de la vie ?
Neeeeeeettement moins cher qu’en Belgique et qu’à New York… Pour faire simple un Brie à NYC c’est 17 dollars et en Italie c’est 0,99 euros, voila voila. Je suis à peine revenue, j’ai couru chez Delhaize, c’est simple je ne pouvais rien acheter… Chez nous, il n’y a rien en dessous de 2,50€… là-bas je n’achetais que des trucs à 1€ (2€ quand c’était jour de fête) et je pouvais acheter de tout (fruits, légumes, céréales, confitures, produits laitiers, vins, etc..) Bon je prenais des promos aussi mais c’était vraiment pas cher… Divisez votre budget bouffe par deux, si vous êtes perspicaces vous y arriverez. Je vous conseille les enseignes Tuodi et Todis beaucoup moins chères que Conad, Pam et Coop, il y a aussi des Carrefour et les prix sont variables en fonction de l’achat des marques ou pas (par exemple, le thon en boite était moins cher chez Carrefour et à la Conad, mais c’est la seule chose 🙂 ) .#testachatmetestpas
Voila voila ! Si vous avez des questions, je reste à votre entière disposition.
Baci <3